Le statut des baux commerciaux : caractéristiques principales
Durée du bail
Un bail commercial est conclu pour une durée minimale de 9 ans (article L145-4 du Code de commerce). Il est possible de conclure un bail commercial pour une durée supérieure, sans excéder 12 ans.
Tacite prolongation
Un bail commercial se prolonge tacitement au-delà du terme fixé par le contrat. Cela signifie que s’il n’est n’y résilié, n’y renouvelé, il est reconduit.
Résiliation du bail
Pour résilier un bail commercial arrivant à l’échéance, un congé doit être donné avec 6 mois de préavis et pour le dernier jour du trimestre civil. Sinon, il est tacitement reconduit.
Par ailleurs, le bail commercial peut être résilié par le locataire à l’expiration d’une période triennale (soit au bout de 3 ans, de 6 ans et de 9 ans). Dans ce cas, il doit donner congé en respectant un préavis de 6 mois. D’autre part, le locataire peut également résilier le bail à tout moment en cas de départ à la retraite ou d’invalidité.
Enfin, le bailleur a la même faculté (et avec les mêmes modalités) s’il désire réaffecter un local d’habitation accessoire à cet usage, ou construire, reconstruire ou surélever l’immeuble existant, dans le cadre d’une opération de restauration immobilière et en cas de démolition de l’immeuble dans le cadre d’un projet de renouvellement urbain.
Droit au renouvellement du bail commercial
Le bail commercial offre au locataire un droit au renouvellement, conférant ce que l’on appelle « la propriété commerciale ». Au terme du bail, le locataire peut ainsi solliciter un renouvellement du bail auprès du bailleur afin de poursuivre son activité économique. En effet, ce dernier doit pouvoir compter sur une adresse professionnelle stable pendant une longue période pour maintenir son activité.
En cas de refus de renouvellement de la part du bailleur, celui-ci doit verser en contrepartie une indemnité d’éviction déterminée en fonction de la valeur du fonds de commerce.